Livres qui tuent (Les). Dir. Denys Granier-Deferre (2009)

Gaëlle GINESTET

English Description

Reference 1

Time code: 0.39 – 0.40

Language of the quotation(s)/reference(s) in the film: French

Léo Schwartz has discovered that Robert Denoël published anti-Semitic writings and has spent the night drafting an article about that, quoting large extracts. He is completely distraught. His boss, Raoul Vanegam, visits him.

LÉO SCHWARTZ: Je veux que le monde entier sache ce que publiait Monsieur Denoël, pendant qu’on massacrait ma famille et des millions d’autres.

RAOUL VANEGAM: Oh, n’exagérez pas, Schwartz, des millions… Et puis d’abord, qu’est-ce que vous foutez encore au lit?

LÉO SCHWARTZ: J’ai écrit toute la nuit! Pourquoi la France n’exige-telle pas du Danemark l’extradition immédiate de Louis-Ferdinand Céline afin qu’il réponde devant la justice de ses écrits criminels?

RAOUL VANEGAM: Des écrits ne peuvent être criminels. Avec style, toute opinion est bonne à dire.

LÉO SCHWARTZ: Une opinion pousse-au-crime n’est plus une opinion, c’est un crime.

RAOUL VANEGAM: Non, mais écoutez mon petit, les lecteurs de l’Express Liégeois n’ont rien à faire du sort de vos parents ni du sort de tous les Schwartz de la terre, ils veulent en savoir plus sur l’affaire Denoël, point final. Les quotidiens belges ont repris vos articles, les français vont suivre, je suis là pour ça, alors n’allez pas tout faire foirer pour assouvir une vengeance personnelle. Vous êtes journaliste, pas vengeur masqué.

LÉO SCHWARTZ: Un jour quelqu’un ira foutre une balle dans le dos de votre Céline, et tout le monde se demandera pourquoi, comme pour Denoël.

RAOUL VANEGAM: Il sera temps alors de vous envoyer au Danemark couvrir l’affaire.

LÉO SCHWARTZ: "Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark."

RAOUL VANEGAM: P-P-Pourquoi vous me dites ça?

LÉO SCHWARTZ: C’est pas moi qui le dis.

RAOUL VANEGAM: Des fois, mon petit, j’ai peur que vous ne tourniez pas rond côté ciboulot.

LÉO SCHWARTZ: Ça tourne très rond.

 

Reference 2

Time code: 1.19 – 1.20

Language of the quotation(s)/reference(s) in the film: English

Léo’s investigation on Denoël’s death continues. With his boss, he meets the director of La Vie du Crime, a Parisian weekly.

EDITOR-IN-CHIEF OF LA VIE DU CRIME: Non, non, non, non. On peut laisser tomber l’aspect politico-résistantialiste. Le lectorat en a jusque-là. Embrayez à fond sur le trio classique. Robert navigue entre Cécile, sa légitime et Jeanne, la… la concubine. 80 % des crimes sont à la base des simples affaires de cul. Il n’y avait rien dans le coffre, ni or ni rapport, juste une roue de secours. Une des deux dames a payé un demi-sel pour filocher le Robert et le descendre. Pourquoi? "That is the question." Moi je penche plutôt pour la légitime, qui, se sentant trahie, s’est payé les services d’un porte-flingue, comme on en trouve à chaque coin de rue à Paris pour trois francs six sous, ou même un jeu de cartes d’alimentation.


Description en français

Référence n°1

Localisation dans le film : 0.39 – 0.40

Langue de la citation/référence dans le film : français

Léo Schwartz a découvert que Robert Denoël publiait des écrits antisémites et a passé la nuit à rédiger un article à ce sujet, en citant de larges extraits. Il est complètement désespéré. Son patron, Raoul Vanegam, lui rend visite.

LÉO SCHWARTZ : Je veux que le monde entier sache ce que publiait Monsieur Denoël, pendant qu’on massacrait ma famille et des millions d’autres.

RAOUL VANEGAM : Oh, n’exagérez pas, Schwartz, des millions… Et puis d’abord, qu’est-ce que vous foutez encore au lit ?

LÉO SCHWARTZ : J’ai écrit toute la nuit ! Pourquoi la France n’exige-telle pas du Danemark l’extradition immédiate de Louis-Ferdinand Céline afin qu’il réponde devant la justice de ses écrits criminels ?

RAOUL VANEGAM : Des écrits ne peuvent être criminels. Avec style, toute opinion est bonne à dire.

LÉO SCHWARTZ : Une opinion pousse-au-crime n’est plus une opinion, c’est un crime.

RAOUL VANEGAM : Non, mais écoutez mon petit, les lecteurs de l’Express Liégeois n’ont rien à faire du sort de vos parents ni du sort de tous les Schwartz de la terre, ils veulent en savoir plus sur l’affaire Denoël, point final. Les quotidiens belges ont repris vos articles, les français vont suivre, je suis là pour ça, alors n’allez pas tout faire foirer pour assouvir une vengeance personnelle. Vous êtes journaliste, pas vengeur masqué.

LÉO SCHWARTZ : Un jour quelqu’un ira foutre une balle dans le dos de votre Céline, et tout le monde se demandera pourquoi, comme pour Denoël.

RAOUL VANEGAM : Il sera temps alors de vous envoyer au Danemark couvrir l’affaire.

LÉO SCHWARTZ : « Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark. »

RAOUL VANEGAM : P-P-Pourquoi vous me dites ça ?

LÉO SCHWARTZ : C’est pas moi qui le dis.

RAOUL VANEGAM : Des fois, mon petit, j’ai peur que vous ne tourniez pas rond côté ciboulot.

LÉO SCHWARTZ : Ça tourne très rond.

 

Référence n°2

Localisation dans le film : 1.19 – 1.20

Langue de la citation/référence dans le film : anglais

L’enquête de Léo sur la mort de Denoël continue. Avec son patron, il rencontre le directeur de La Vie du Crime, un hebdomadaire parisien.

DIRECTEUR DE LA VIE DU CRIME : Non, non, non, non. On peut laisser tomber l’aspect politico-résistantialiste. Le lectorat en a jusque-là. Embrayez à fond sur le trio classique. Robert navigue entre Cécile, sa légitime et Jeanne, la… la concubine. 80 % des crimes sont à la base des simples affaires de cul. Il n’y avait rien dans le coffre, ni or ni rapport, juste une roue de secours. Une des deux dames a payé un demi-sel pour filocher le Robert et le descendre. Pourquoi ? « That is the question. » Moi je penche plutôt pour la légitime, qui, se sentant trahie, s’est payé les services d’un porte-flingue, comme on en trouve à chaque coin de rue à Paris pour trois francs six sous, ou même un jeu de cartes d’alimentation.

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