Fin du jour (La). Dir. Julien Duvivier (1939)

Nathalie CROUAU

English Description

Reference 1

Time code: 50.08 – 50.35

Language of the quotation(s)/reference(s): French

One morning, in the newspaper, Cabrissade reads Marny’s obituary and then takes great pleasure in taunting him with it, suggesting that he has been forgotten by all to the point that they actually think him dead. When they realise their mistake, people at the newspaper in question send one of their journalists to apologise to Marny for their blunder. The young journalist happens to be a great admirer of Marny’s work and even got involved in a fist fight to defend the actor’s good name. Comforted by the young man’s enthusiasm, Marny starts telling him about his love for great authors.

MARNY: There’s a woman here in this home and no one pays her any attention. She’s also been in Musset, Shakespeare. Theatre isn’t done like that anymore. Sometimes, we reread a scene or an act together. Without that, we wouldn’t be able to keep living.
JOURNALIST: Oh, I’d love to hear you!
MARNY: The rules forbid us from performing in public. It’s better that way. Besides, a seventy-year-old Juliet and a Romeo of my age would be a joke.

 

Reference 2

Time code: 56.52 – 57.25

Language of the quotation(s)/reference(s): French

In order to remember their past glory and indulge in their shared love for great authors, Marny and Madame Chabert sometimes read together from great classical texts. One evening, while the other inmates of the abbey are carousing around Cabrissade’s smuggled wine casks, Marny and Madame Chabert meet in the barn to read a text from Shakespeare’s works.

MARNY: Alright! What are we going to read? Hamlet? Othello?

MADAME CHABERT: All my life, Romeo and Juliet has been my favourite.

MARNY: It’s just that I’m not Romeo’s age anymore.

JOURNALIST: Oh yes, please, Romeo and Juliet!

MARNY: Fine. But my poor Chabert, you can’t see anything!

MADAME CHABERT: I know all the parts by heart. I made my debut with Juliet and I ended my career with the nurse.

MARNY (reading aloud): Three knocks. The curtain rises on a room. We are in Verona, in a splendidly-illuminated hall at the Capulets’ mansion. Enter Tybalt and Paris, their masks in hand. 

Reference 3

Time code: 1.33.31 – 1.33.53

Language of the quotation(s)/reference(s): French

In order to maintain his reputation as a great seducer of women, an aging Saint-Clair has been sending himself flowers and letters from imaginary female admirers. When his deception is revealed to the women of the abbey, his honour suffers a blow. To prove to himself and, more importantly, to others that he is still so irresistible that women literally die of love for him, he talks the besotted Jeannette into killing herself and dictates the suicide note that she must leave behind as evidence of her passion. In the evening, as the inn is about to close, only Marny and Saint-Clair are left in the bar. The stage is set for Jeannette’s suicide as Saint-Clair has planned it.

SAINT-CLAIR: In all your tragedies, the women who die are always ridiculous. They crawl, their eyes roll, they cry. It isn’t real. They are actually incredibly calm. Look at this little one. Does she even think to cry and moan? Isn’t she simpler than Juliet? Purer than Iphigenia? And yet she’s approaching the altar where all great lovers immolate themselves.

 


Description en français

Référence n°1

Localisation dans le film : 50.08 – 50.35

Langue de la citation/référence dans le film : français

Un matin, Cabrissade trouve la notice nécrologique de Marny dans le journal et prend un malin plaisir à s’en servir pour le narguer : il suggère que Marny a sombré si profondément dans l’oubli que les gens croient qu’il est mort. Se rendant compte de l’erreur, le journal en question envoie un de ses journalistes à l’abbaye pour présenter des excuses à Marny. Le jeune journaliste est un grand admirateur de Marny, allant jusqu’à échanger des coups de poing avec un détracteur pour défendre son talent. Réconforté par l’enthousiasme du jeune homme, Marny se met à lui parler de son amour des grands auteurs. 

MARNY : Il y a ici, dans la maison, une camarade à laquelle personne ne fait attention. Elle a joué Musset, Shakespeare, elle aussi, comme on ne les joue plus. Quelquefois, nous relisons ensemble une scène, un acte. Sans ça, nous ne pourrions pas vivre.

JOURNALISTE : Oh, je voudrais vous entendre !

MARNY : Le règlement nous interdit de paraître en public. C’est mieux ainsi. D’ailleurs, une Juliette de soixante-dix ans et un Roméo de mon âge, ce serait assez comique.

 

Référence n°2

Localisation dans le film : 56.52 – 57.25

Langue de la citation/référence dans le film : français

Afin de revivre leur gloire passée et de satisfaire leur passion commune pour les grands auteurs, Marny et Madame Chabert lisent parfois ensemble des textes classiques. Un soir, lorsque les autres résidents de l’abbaye se régalent d’un tonneau de vin fourni clandestinement par Cabrissade, Marny et Madame Chabert se rejoignent dans la grange pour lire un texte de Shakespeare.  

MARNY: Voyons ! Qu’est-ce que nous allons lire ? Hamlet ? Othello ?

MADAME CHABERT : Toute ma vie, ma preference a été pour Roméo et Juliette.

MARNY: C’est que je n’ai plus l’âge de Roméo.

JOURNALISTE : Oh oui, je vous en prie, Roméo et Juliette !

MARNY: Soit. Mais ma pauvre Chabert, tu n’y vois rien !

MADAME CHABERT : Je sais tous les rôles par cœur. J’ai débuté dans Juliette et j’ai fini dans la nourrice.

MARNY (reading aloud): On frappe les trois coups. Le rideau se lève sur une place. Nous sommes à Vérone, une galerie splendidement illuminée chez les Capulet. Tybalt et Paris entrent en scène, leur masque à la main.


Référence n°3

Localisation dans le film : 1.33.31 – 1.33.53

Langue de la citation/référence dans le film : français

Dans le but de maintenir sa réputation de grand séducteur auprès des femmes, un Saint-Clair vieillissant s’envoie des fleurs et des lettres de la part d’admiratrices imaginaires. Lorsque sa tromperie est révélée aux dames de l’abbaye, son honneur en prend un coup. Afin de se prouver à lui-même et, plus encore, aux autres qu’il est encore si irrésistible qu’il peut faire mourir les femmes d’amour, il convainc Jeannette, déjà follement éprise de lui, de se suicider. Il dicte la note qu’elle doit laisser comme preuve de sa passion. Le soir, lorsque l’auberge se ferme pour la nuit, seuls Marny et Saint-Clair restent dans le bar. Tout est en place pour le suicide de Jeannette élaboré par Saint-Clair.

SAINT-CLAIR : Dans toutes vos tragédies, les femmes qui meurent sont toujours ridicules. Elles se traînent, elles tournent des yeux blancs, elles pleurent. Ce n’est pas vrai. Elles sont au contraire d’un calme prodigieux. Regardez cette petite. Est-ce qu’elle pense à crier, à se plaindre ? N’est-elle pas plus simple que Juliette ? Plus pure qu’Iphigénie ? Et cependant, elle monte à l’autel où s’immolent les grandes amours.

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