Lola Montès. Dir. Max Ophuls (1955)

Patricia DORVAL

English Description

Time code: 1.21 – 1.23

Language of the quotation(s)/reference(s) in the film: French

Among Lola Montès' amorous conquests is Ludwig I, King of Bavaria. The film shows Ludwig I reading a few lines from Hamlet to the Countess in spite of the violent social upheavals setting the city afire. The windows of the sumptous house are shattered; the servants are thrown into a panic. Upstairs, Ludwig I reads on, unruffled:

LUDWIG: "Hamlet: O God! God!
How weary, stale, flat, and unprofitable
Seem to me all the uses of this world!"

(The pounding on the outside doors gets louder and louder)

LUDWIG: "Fie on't, ah fie, fie! 'Tis an unweeded garden
That grows to seed; things rank and gross in nature
Possess it merely. That it should come to this–"

(More banging)

LUDWIG: You are not paying attention to me.

LOLA: Hmm.

LUDWIG: I know I'm no professional actor but still I'm doing my best.

(She smiles)

LUDWIG: Well, where was I? Oh yes. "That it should come to this–"

(Someone hammers at the door just outside the room. Lola jumps to her feet)

LUDWIG: Is it asking too much not to be disturbed, just this once?!

LOLA: I'm going to see what's going on.

(She walks to a door, then another, which she opens. The King is heard off-screen resuming Hamlet's soliloquy)

LUDWIG: "O God! God! How weary, stale..."

(She leaves the room. The riots have wreaked havoc on the house. The servants are running this way and that. Window panes are smashed as a result of the wild rioters' projectiles. The King leaves the room in his own time, with dignity. It dawns on him that the situation is quite serious. Lola entreats him to go back to his palace where he belongs, with his wife and children. The prime minister bursts into the house and urges the king to follow him to the palace. Ludwig I asks for a few minutes to take leave of his mistress)

 


Description en français

Localisation dans le film : 1.21 – 1.23

Langue de la citation/référence dans le film : français

Parmi ses nombreux amants, Lola Montès compte le roi de Bavière, Ludwig I. On assiste à une scène dans laquelle Ludwig I est occupé à lire quelques vers de Hamlet à sa maîtresse sur fond d'émeutes populaires ; les vitres de la résidence volent en éclats ; le personnel s'affole. A l'étage, le roi fait la sourde oreille, absorbé par la lecture:

LUDWIG : « Hamlet : Oh Dieu, que toute les jouissances de ce monde me semblent vaines, fastidieuses, insipides. »

(Les coups frappés à la porte redoublent)

LUDWIG : « Oh Dieu, que ce monde me lasse et que je le méprise. C'est un jardin négligé où toutes les plantes montent en graine, où des herbes sauvages et grossières s'installent. Que les choses en soient venues là ! »

(On frappe à nouveau)

LUDWIG : Vous êtes distraite.

LOLA : Hmm.

LUDWIG : Je sais que je ne suis pas un acteur professionnel mais, mais je fais ce que je peux.

(Elle sourit)

LUDWIG : Alors, qu'est-ce que je disais ? Ah oui : « Que les choses en soient venues là ! »

(On tambourine violemment. Lola se lève)

LUDWIG : Ne pourrait-on pas une seule fois ne pas être dérangé ?!

LOLA : Je vais voir.

(Elle se dirige vers une porte puis une autre, qu'elle ouvre. On entend le roi hors champ reprendre le soliloque :)

LUDWIG : « Mon Dieu, que toutes les jouissances... »

(Lola quitte la pièce. L'habitation est livrée au chaos ; on court en tous sens ; les vitres se brisent sous les jets de pierres. Le roi sort à son tour, digne ; il comprend que la situation est grave. Lola l'enjoint de regagner le palais, là où est sa place, dans la salle du trône, auprès de la reine et de leurs enfants. Le premier ministre accourt et presse le roi de le suivre au palais ; le roi demande quelques instants pour faire ses adieux à Lola)

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