Aigle à deux têtes (L'). Dir. Jean Cocteau (1948)
Gaëlle GINESTET
Quotation(s)/Reference(s)
Time code: 0.40
Language of the quotation(s)/reference(s): French
LA REINE : Ouvrez, lisez. On peut prendre Shakespeare n’importe où. (A propos d’un pistolet se trouvant à côté du livre) Méfiez-vous, il est chargé, et mes pistolets partent tout seuls.
STANISLAS : « Hamlet. Asseyez-vous; vous ne bougerez pas, vous ne vous en irez pas, avant que je vous aie présenté un miroir… »
LA REINE : « …où vous puissiez voir le fond de votre âme. »
STANISLAS : « La Reine. Que veux-tu faire ? Tu ne veux pas me tuer ? Au secours ! Au secours ! Polonius, caché. Quoi au secours ? Hamlet. Qu’est-ce que c’est ? Un rat ? (Il frappe Polonius à travers la tapisserie) À mort ! À mort le rat ! Un ducat qu’il est mort ! »
LA REINE : Je n’aime pas le sang ! Et Hamlet ressemble trop à un prince de ma famille. Lisez autre chose.
* * *
Original Shakespeare Text
HAMLET: Come, come, and sit you down. You shall not budge.
You go not till I set you up a glass
Where you may see the inmost part of you.
QUEEN GERTRUDE: What wilt you do? Thou wilt not murder me? Help, help, ho!
POLONIUS (behind the arras) What ho! Help, help, help!
HAMLET: How now, a rat? Dead for a ducat, dead.
(He thrusts his word through the arras.)
(Hamlet III.4.18-23, The Oxford Shakespeare)
Time code: 0.45
Language of the quotation(s)/reference(s): French
STANISLAS : « Toi, misérable, téméraire, absurde fou. Adieu. Tu vois qu’il y a du danger à être trop curieux. Madame, ne tordez pas vos mains. Asseyez-vous que je vous torde le cœur car je vais vous le tordre s’il est fait d’une étoffe… »
* * *
Original Shakespeare Text
HAMLET: (to Polonius) Thou wretched, rash, intruding fool, farewell.
I took thee for thy better. Take thy fortune.
Thou find'st to be too busy is some danger.―
Leave wringing of your hands. Peace, sit you down,
And let me wring your heart; for so I shall
If it be made of penetrable stuff...
(Hamlet III.4.30-35, The Oxford Shakespeare)
Citation(s)/Référence(s)
Localisation dans le film : 0.40
Langue de la citation/référence dans le film : français
LA REINE : Ouvrez, lisez. On peut prendre Shakespeare n’importe où. (A propos d’un pistolet se trouvant à côté du livre) Méfiez-vous, il est chargé, et mes pistolets partent tout seuls.
STANISLAS : « Hamlet. Asseyez-vous; vous ne bougerez pas, vous ne vous en irez pas, avant que je vous aie présenté un miroir… »
LA REINE : « …où vous puissiez voir le fond de votre âme. »
STANISLAS : « La Reine. Que veux-tu faire ? Tu ne veux pas me tuer ? Au secours ! Au secours ! Polonius, caché. Quoi au secours ? Hamlet. Qu’est-ce que c’est ? Un rat ? (Il frappe Polonius à travers la tapisserie) À mort ! À mort le rat ! Un ducat qu’il est mort ! »
LA REINE : Je n’aime pas le sang ! Et Hamlet ressemble trop à un prince de ma famille. Lisez autre chose.
* * *
Traduction française du texte shakespearien d'origine
HAMLET : Venez, venez, et asseyez-vous. Vous ne bougerez pas.
Vous ne partirez pas avant que je vous aie tendu un miroir
Où vous pourrez voir jusqu’au fond de vous-même.
GERTRUDE : Que veux-tu faire ? Tu ne veux pas m’assassiner ?
À l’aide, [à l’aide,] ho !
POLONIUS : Holà ! À l’aide ! [À l’aide ! À l’aide !]
HAMLET : Qu’est-ce ? Un rat ? Mort, un ducat qu’il est mort !
(Hamlet III.4.18-23, traduction de Jean-Michel Déprats dans l'édition Gallimard Bibliothèque de la Pléaide, 2002)
Localisation dans le film : 0.45
Langue de la citation/référence dans le film : français
STANISLAS : « Toi, misérable, téméraire, absurde fou. Adieu. Tu vois qu’il y a du danger à être trop curieux. Madame, ne tordez pas vos mains. Asseyez-vous que je vous torde le cœur car je vais vous le tordre s’il est fait d’une étoffe… »
* * *
Traduction française du texte shakespearien d'origine
HAMLET : Toi, pauvre écervelé, pitre fureteur, adieu.
Je t’ai pris pour ton supérieur. Reçois ta fortune,
Tu vois que trop de zèle à son danger.
Cessez de vous tordre les mains. Paix, asseyez-vous,
Et laissez-moi vous tordre le cœur : car j’y parviendrai
S’il est fait d’une étoffe pénétrable,
Si l’accoutumance damnée ne l’a pas cuirassé en sorte
Qu’il soit un blindage et un rempart contre tout sentiment.
(Hamlet III.4.30-35, traduction de Jean-Michel Déprats dans l'édition Gallimard Bibliothèque de la Pléaide, 2002)
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