Aigle à deux têtes (L'). Dir. Jean Cocteau (1948)

Gaëlle GINESTET

Description en français

Référence n°1

Localisation dans le film : 0.40

Langue de la citation/référence dans le film : français

Dix ans après la mort du Roi, sa veuve organise un grand bal, mais s’isole afin de cultiver le souvenir de celui qu’elle pleure toujours. Au cours de cette nuit d’orage, un poète anarchiste, Stanislas, pénètre dans les appartements de la Reine dans le but de l’assassiner. Il ressemble de façon effrayante au défunt Roi, et la Reine ne peut se résoudre à le livrer à la police. Elle l’engage donc comme lecteur. La première lecture de Stanislas sera Shakespeare. Il s’agit d’un passage de Hamlet qui fonctionne comme une mise en abyme.

LA REINE : Ouvrez, lisez. On peut prendre Shakespeare n’importe où. (A propos d’un pistolet se trouvant à côté du livre) Méfiez-vous, il est chargé, et mes pistolets partent tout seuls.
STANISLAS : « Hamlet. Asseyez-vous; vous ne bougerez pas, vous ne vous en irez pas, avant que je vous aie présenté un miroir… »
LA REINE : « …où vous puissiez voir le fond de votre âme. »
STANISLAS : « La Reine. Que veux-tu faire ? Tu ne veux pas me tuer ? Au secours ! Au secours ! Polonius, caché. Quoi au secours ? Hamlet. Qu’est-ce que c’est ? Un rat ? (Il frappe Polonius à travers la tapisserie) À mort ! À mort le rat ! Un ducat qu’il est mort ! »
LA REINE : Je n’aime pas le sang ! Et Hamlet ressemble trop à un prince de ma famille. Lisez autre chose.

Référence n°2

Localisation dans le film : 0.45

Langue de la citation/référence dans le film : français

Bientôt, la Reine et Stanislas se disputent. Elle tire un coup de feu. Alors que Édith de Berg, sa précédente lectrice, entre sans frapper dans la bibliothèque, la Reine demande à Stanislas de reprendre sa lecture pour donner le change.

LA REINE : Lisez ! Lisez-vite, il le faut !

STANISLAS : « Toi, misérable, téméraire, absurde fou. Adieu. Tu vois qu’il y a du danger à être trop curieux. Madame, ne tordez pas vos mains. Asseyez-vous que je vous torde le cœur car je vais vous le tordre s’il est fait d’une étoffe… »

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