Ce jour-là, tout a changé. Dir. Félix Olivier (2010)
Patricia DORVAL
English Description
Time code: 16.12 – 16.37
Language of the quotation(s)/reference(s): English
9 June 1940. The Germans have crossed the Seine to the west of Paris; they are already to the north and east. The capital will soon be surrounded. The President of the Council of Ministers, Paul Reynaud, proposes moving the government to Bordeaux; de Gaulle advocates a retreat to Brittany, as Bordeaux is indefensible. Reynaud retorts that defending Brittany is only possible if Churchill supports them with his air force and sends back the units he has repatriated from Dunkirk. Pétain remarks ironically: ‘After all, if de Gaulle believes in it, let him go directly to Churchill and ask him.’ And so de Gaulle takes a plane to London. He tries to convince the British Prime Minister that if England throws all its forces into the battle, the situation can still be saved. Churchill says he needs all his air force to deal with the attack that Hitler will soon launch on them. However, he agrees to send British regiments as soon as he can. But it will be too late, argues de Gaulle. Churchill explains that his army has returned from Dunkirk completely stripped of its equipment and that it will take time to manufacture weapons. He urges de Gaulle to hold out until 22 June.
As de Gaulle takes his leave, Churchill addresses these verse lines in English:
O God of battles, steel my soldiers’ hearts.
Possess them not with fear. Take from them now
The sense of reck’ning, if th’opposèd numbers
Pluck their hearts from them. (Henry V, IV.1.286-89)
In the Oxford Shakespeare version, ‘ere’ is substituted for ‘if’.
Reynaud’s cabinet diplomat accompanying him, Roland de Margerie ― former embassy secretary in London ― translates, ‘Enlève à nos soldats le pouvoir de compter pour que leur cœur n’ait pas peur du nombre de l’adversaire’.
‘Shakespeare, sans doute ?’ de Gaulle remarks wrily.
‘Henry V... Bravo!’ Churchill specifies.
Time code: 1.00.54
Language of the quotation(s)/reference(s): French
The Council of Ministers rejects the proposal for a union with England, which would prevent France from signing a separate armistice with Germany. Reynaud resigns and is replaced by Pétain, who immediately asks Hitler for the terms of an armistice, without even informing his Bristish allies. De Gaulle takes advantage of the return to London of General Spears ― Churchill’s personal representative in France ― to leave with him and broadcast an appeal to the French people to continue the fight. Churchill tries to calm down De Gaulle’s impatience, explaining that the new French government may still refuse the terms of the armistice, ‘Goddamn, patience, damned fellow. You are the man of destiny, at the hour of reckoning.’ De Gaulle turns to Courcel, his aide-de-camp, for a translation, ‘Vous êtes l’homme du destin à cette heure cruciale.’
‘Encore du Shakespeare ? [Shakespeare again?]’ De Gaulle presumes.
‘No, Churchill!’ the British PM wittily retorts.
Description en français
Localisation dans le film : 16.12 – 16.37
Langue de la citation/référence dans le film : anglais
9 juin 1940. Les Allemands ont traversé la Seine à l’ouest de Paris ; ils sont déjà au nord et à l’est. La capitale sera bientôt encerclée. Le président du Conseil des ministres, Paul Reynaud, propose de déplacer le gouvernement à Bordeaux ; de Gaulle prône un repli en Bretagne, Bordeaux étant indéfendable. Reynaud rétorque que défendre la Bretagne n’est possible que si Churchill les appuie de son aviation et renvoie les unités qu’il a rapatriées à Dunkerque. Pétain ironise : « Après tout, si de Gaulle y croit, qu’il aille directement poser la question à Churchill ». Et de Gaulle de prendre l’avion pour Londres. Il essaie de convaincre le Premier ministre britannique que si l’Angleterre jette toutes ses forces dans la bataille, la situation peut encore être sauvée. Churchill affirme avoir besoin de toute son aviation pour faire face à l’attaque qu’Hitler lancera bientôt sur leurs têtes. En revanche, il accepte d’envoyer les régiments britanniques dès qu’il le pourra. Mais ce sera trop tard, argue de Gaulle. Churchill explique que son armée est revenue de Dunkerque complètement nue et qu’il faut le temps de fabriquer des armes. Il somme de Gaulle de tenir jusqu’au 22 juin.
Au moment où de Gaulle prend congé, Churchill lui adresse ces lignes en anglais :
O God of battles, steel my soldiers’ hearts.
Possess them not with fear. Take from them now
The sense of reck’ning, if th’opposèd numbers
Pluck their hearts from them. (Henry V, IV.1.286-89)
Dans la version de l’Oxford Shakespeare « ere » est substitué à « if ».
Le diplomate du cabinet Reynaud qui l’accompagne, Roland de Margerie, ancien secrétaire d’ambassade à Londres, traduit : « Enlève à nos soldats le pouvoir de compter pour que leur cœur n’ait pas peur du nombre de l’adversaire ».
De Gaulle ironise : « Shakespeare, sans doute ? »
« Henry V… Bravo ! » précise Churchill.
Localisation dans le film : 1.00.54
Langue de la citation/référence dans le film : français
Le Conseil des ministres a rejeté le projet d’une union avec l’Angleterre qui aurait empêché la France de signer séparément un armistice avec l’Allemagne. Reynaud a démissionné et été remplacé par Pétain. Celui-ci a demandé les conditions d’un armistice à Hitler sans même en informer Londres. De Gaulle profite du retour outre-Manche du Général Spears, représentant personnel de Churchill en France, pour partir avec lui et lancer un appel aux Français afin de continuer la lutte. Churchill, essaie de calmer les ardeurs de Gaulle, lui expliquant qu’il faut d’abord attendre l’annonce des conditions de l’amistice que le nouveau gouvernement français pourrait encore refuser : « Goddamn, patience, damned fellow. You are the man of destiny, at the hour of reckoning ». De Gaulle se tourne vers Courcel, son officier d’ordonnance, pour qu’il traduise : « Vous êtes l’homme du destin à cette heure cruciale.
-- Encore du Shakespeare ? ironise de Gaulle.
-- Non, Churchill ! » rétorque ce dernier.