Vénus Noire. Dir. Abdellatif Kechiche (2010)

Janice VALLS-RUSSELL

English Description

Reference

Time code: 45.46-47.04

Language of the quotation(s)/reference(s): Afrikaans (quoted from English subtitles)

A quarter of the way into the film, there is this exchange between Baartman (Yahima Torres) and Caezar (André Jacobs), mostly filmed in close-ups and extreme close-ups. It comes after Baartman has complained about being touched and pinched. Caezar is irritated because she has not played her part as a “wild woman” convincingly enough:

SAARTJIE: You said more heart.

CAEZAR: I didn’t ask you to sing! They come to admire your backside. A fat healthy arse they can touch. You’re human, like they are. Your body enthrals them. You should be proud.

SAARTJIE: You said I could sing and dance, but instead I’m in a cage, grunting like an animal. They pinch me, it’s always the same. I don’t want –

CAEZAR: But it’s only a game! You and I, we play like children.

SAARTJIE: I want beauty!

CAEZAR: Beauty? Meaning? You want to play Ophelia too? Our show is beautiful. We give pleasure to those poor English folk who come to dream. Understand? We give them a taste of the wild. Isn’t that beautiful?

SAARTJIE: I no longer want the cage.

CAEZAR: What’s wrong with it?

SAARTJIE: Why don’t you go in the cage?

CAEZAR: Why not! Great idea! Let’s try it. You push me into the cage, I break free and punish you with the stick. I like this idea.

SAARTJIE: Well I don’t.

CAEZAR: That’s enough. We came here to make money. And we’re making lots. And we’ll make more if you obey! [shakes her]



Description en français

Référence

Localisation dans le film : 45.46-47.04

Langue de la citation/référence : afrikaans (cité en anglais à partir des sous-tires)

Au premier quart du film, on assiste à cet échange entre Baartman (Yahima Torres) et Caezar (André Jacobs), filmé essentiellement en gros-plans et en très gros-plans. La scène se situe après que Baartman s’est plainte qu’on la touche et qu’on la pince. Caezar est irrité du fait qu’elle n'a pas joué son rôle de « femme sauvage » de façon suffisamment convaincante :

SAARTJIE : Vous avez dit s’y mettre plus de cœur.

CAEZAR : Je ne t’ai pas demandé de chanter ! Ils viennent admirer ton derrière. Un bon gros derrière qu’ils peuvent toucher. Tu es un être humain comme eux. Ton corps les fascine. Tu devrais en être fière.

SAARTJIE : Vous aviez dit que je pourrais chanter et danser, mais je me retrouve enfermée dans une cage à grogner comme un animal. Ils passent leur temps à me pincer. Je ne veux pas...

CAEZAR : Mais c’est seulement un jeu ! Toi et moi, nous nous amusons comme des enfants.

SAARTJIE : Je veux de la beauté !

CAEZAR : De la beauté ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Tu veux peut-être jouer Ophélie par dessus le marché ? Notre spectacle est beau. Nous apportons du plaisir à ces pauvres Anglais venus pour rêver. Tu comprends ? Nous leur donnons un aperçu de la vie sauvage. Ce n’est pas beau, ça ?

SAARTJIE : Je ne veux plus de la cage.

CAEZAR : Qu’est-ce qui ne vas pas avec cette cage ?

SAARTJIE : Pourquoi est-ce que vous n’y allez pas, vous ?

CAEZAR : Pourquoi pas ! Excellente idée ! Essayons voir. Tu me pousses à l’intérieur de la cage. Je m’en échappe et je te punis à coups de trique. Cette idée me plaît.

SAARTJIE : Moi pas !

CAEZAR : Allons, ça suffit. Nous sommes venus ici pour nous faire de l’argent. Et de l’argent, nous nous en faisons. Et nous nous en ferons encore plus mais, pour cela, il faut que tu m’obéisses !  [Il la secoue]

<< back to top >>